En quoi la pandémie a-t-elle modifié les habitudes alimentaires ?
Il est clair que le mode de vie du monde entier est fortement perturbé depuis mars 2020, en raison de la pandémie. Une étude belge et européenne révèle que l’alimentation compte parmi les éléments qui ont subi de grands bouleversements.
Le confinement, la perte de revenus et les mesures drastiques prises pour contrôler le virus entraînent une grande incertitude au sein de la population et l’obligent à changer sa façon de travailler, d’entretenir des contacts sociaux et de penser, mais aussi son alimentation et son mode de gestion de sa santé et de consultation d’un diététicien.
Top 3 des changements d’habitudes alimentaires
Après de nombreux mois de pandémie et de défis à relever, le monde entier a adapté son mode de vie. Pour identifier ces changements, une étude1 a été menée en septembre 2020 auprès de 5.000 consommateurs européens de 10 pays différents. Il en ressort clairement que la manière dont ces derniers font leurs courses, posent des choix et s’alimentent a changé.
Bien que l’on relève des différences selon les pays et les catégories d’âge (les jeunes adultes de 18 à 35 ans semblent être plus fortement touchés par les changements de mode de vie que les personnes de plus de 55 ans), une tendance générale peut être observée pour 3 facteurs importants :
1. Nous faisons nos courses différemment
Les achats en ligne et les achats en gros ont augmenté dans toute l’Europe, de même que les niveaux de consommation pour presque toutes les catégories d’aliments. On constate une nette augmentation de la consommation de légumes, de fruits et de farine.
2. Nous planifions et achetons de manière plus responsable
Les consommateurs indiquent qu’ils sont plus attentifs à leurs achats, notamment en ce qui concerne l’origine du produit (avec une préférence pour les produits locaux), l’emballage (hygiène et durabilité) et la fraîcheur des aliments. En outre, 29 % des personnes interrogées ont déclaré vouloir limiter leurs achats de produits contenant des additifs.
3. Nous cuisinons et profitons davantage
Depuis la pandémie, les consommateurs européens affirment passer plus de temps en cuisine et profiter davantage de leurs repas. Ils testent plus de nouvelles recettes et consomment moins de plats cuisinés ou de plats à emporter.
Près de la moitié des personnes interrogées indiquent que rester en bonne santé gagnera en importance à l’avenir1.
L’impact de la pandémie en Belgique
Selon une étude2 (réalisée en juin 2020), les Belges suivent également la tendance générale européenne. Nous achetons de manière plus responsable, nous rédigeons des listes, nous réfléchissons avant d’acheter et nous planifions davantage nos achats. La qualité et la durabilité du produit sont en outre devenues des critères importants dans ce domaine. Les Belges souhaitent soutenir les commerçants locaux et la disponibilité des produits constitue également une priorité.
En Belgique aussi, l’alimentation a pris une place prépondérante dans la vie quotidienne. Les personnes interrogées sont prêtes à réduire tous leurs achats, à l’exception de la nourriture.
EN FORME, À L’EXTÉRIEUR ET EN LIGNE
Les sentiers forestiers ont été très fréquentés ces derniers mois et les plaisirs de la neige ont dû être limités en raison de la forte affluence qu’ils ont suscitée. Ce point est également confirmé par l’étude2, qui montre que nous pratiquons plus d’activités de plein air que d’habitude. Nous sortons plus souvent, mais nous sommes aussi plus souvent en ligne et la transition numérique est un fait. Les Belges souhaitent continuer, à l’avenir, à profiter de certaines découvertes et de quelques programmes en ligne, comme les exercices en ligne et les applications de bien-être.
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Des changements à long terme
Si certaines adaptations seront vite oubliées après la pandémie, les personnes interrogées1 indiquent qu’elles conserveront plusieurs nouvelles habitudes. Par exemple, elles semblent avoir l’intention de profiter des repas et de prendre le temps de cuisiner à long terme. Elles indiquent également vouloir s’en tenir à certains critères, en continuant de préférer les achats locaux et durables et de réduire le gaspillage alimentaire.
La sensibilisation des consommateurs à la santé et à leur consommation alimentaire se démarque comme une perspective rassurante. Ils disent ainsi vouloir, à l’avenir, s’informer davantage sur la nutrition (24 %), attacher plus d’importance à une alimentation saine (34 %) et contrôler leur poids à l’aide d’une bonne alimentation (29 %) !
Bonne nouvelle : l’intérêt pour la santé et une alimentation saine a fortement augmenté depuis l’épidémie de Covid-19. Une personne interrogée sur trois déclare attacher plus d’importance à une alimentation saine1.
